Intégrer le bien-être mental dans l’écosystème du Spa
Une thématique forte pour la quatrième édition du Medi Wellness Congress, qui se tiendra les 28 et 29 avril 2025, à l’hôtel Hilton à Genève.
Cette année, Spa-A a décidé d’être partenaire de cet événement et pour mieux comprendre de ce dont il s’agit, nous avons rencontré Christine Eskandar, directrice de projets à l’international (Health & Beauty).
Les trois premières éditions se sont tenues en Autriche, au Saint Martin’s Spa & Lodge. L’objectif est de réunir les experts, les professionnels et les acteurs clefs, principalement en Europe (et même au-delà) pour réfléchir, partager et comprendre les enjeux de notre secteur dans des pays aussi différents.
Vladi Kovanic et Pradip Bala, tous deux à l’initiative de cet événement, se réjouissent de son succès. Information, networking et convivialité : les trois mots clefs pour comprendre l’ADN du MWC … In English, of course ! Alors, si pour vous aussi, l’international est un enjeu, n’hésitez pas à nous rejoindre.
Christine, tu t’occupes de l’organisation du MWC. On te croise souvent sur les salons, mais finalement nos membres te connaissent peu… Tu n’échapperas donc pas à notre petit questionnaire à la fin !
Quel est le concept du MWC ?
En concevant cet événement, nous voulions créer une opportunité de réunir les leaders d’opinion du wellness, du spa et du médical, autour de conférences, tables rondes, démonstrations et également de temps d’échanges conviviaux, le tout dans un cadre qui prône le bien-être holistique de l’ensemble des participants. Grâce à nos intervenants de qualité, ainsi que nos ambassadeurs et partenaires, nous faisons venir des congressistes de plusieurs pays et surtout de différents univers.
Pourquoi avoir choisi Genève pour cette quatrième édition ?
Située au cœur de l’Europe, Genève est facilement accessible par voie terrestre ou aérienne. De plus, le nouveau lieu, Hilton Geneva Hotel & Conference Centre, bénéficie d’une proximité de l’aéroport, et il est à quelques kilomètres de la gare centrale.
Il ne faut pas oublier que la Suisse est une destination privilégiée pour le bien-être, grâce à ses paysages naturels, ses sources thermales, et une large gamme de services dédiés à la détente, la santé et la revitalisation. Le secteur du bien-être en Suisse englobe les spas, les medispas, les cliniques de bien-être, et les pratiques holistiques, attirant tant les résidents que les visiteurs internationaux en quête de ressourcement.
Thermes, thalasso, spas et cliniques spécialisées, instituts : peux-tu nous donner une répartition des congressistes ? Et leur origine ?
Nous avons voulu que ce congrès soit le premier événement européen qui constitue la passerelle entre l’univers médical et celui du wellness. Nous avons la chance qu’il prenne de l’ampleur également à l’international, grâce à nos différents partenariats avec des médias renommés dans le monde.
Le congressiste type est un décisionnaire (propriétaires, opérateurs, directeurs et responsables) des établissements de type medispa, spa hôtelier, centre de bien-être, clinique de longévité, therme, thalasso, etc…
Pourquoi cette thématique ? En quoi, est-elle pertinente chez nous en France ?
Depuis quelques années, le secteur du bien-être se réinvente pour répondre aux attentes des consommateurs, très particulièrement après la pandémie. L’immunité, le bien-être mental, l’équilibre de vie professionnelle et personnelle, la gestion de stress, les établissements du luxe adressent ces problématiques avec des programmes sophistiqués conçus afin de se remettre en forme et de savourer la vie. Étant un des segments prometteurs avec un grand potentiel de croissance, le bien-être mental émergera de plus en plus dans le spa, qui deviendra le lieu de prédilection pour le ressourcer.
Le bien-être mental est une notion que la thalassothérapie en France a déjà largement intégrée. Cette approche holistique se retrouve désormais dans bien des établissements : la nutrition, le sommeil, l’activité physique qui sont souvent les piliers d’une expérience unique, intégrant l’hypnose, la sophrologie, le coaching.
Avec cette édition, nous avons le plaisir que Spa-A, en tant que partenaire, présente une étude, demandée à Axian Partners, sur le MediSpa en France, la « French Touch » étant toujours synonyme de qualité.
Comment a été construit le programme ?
Qui sont les modérateurs ?
Dans le monde d’aujourd’hui, c’est un sacré défi de construire un programme de congrès qui réussit, sur 2 jours, à garder les participants 100% engagés de A à Z. Bien sûr, la thématique choisie et la qualité des intervenants sont des élément clés, mais pas les seuls.
Les sponsors de l’événement ont un rôle important à jouer. Grâce à l’innovation de leurs produits, nous intégrons dans le programme des créneaux de démonstrations afin que les congressistes puissent vivre une expérience immersive dans l’univers de la marque. Ainsi, les sponsors auront l’opportunité, pendant ces échanges en one-on-one, de raconter leur histoire et convaincre les visiteurs par l’efficacité de leurs soins.
Networking et convivialité, deux piliers qui vont main dans la main sur MWC. Nous prônons la création d’une communauté ; alors, tout au long du congrès, se trouvent des moments et des lieux de partage où l’ensemble des participants peuvent discuter, négocier, rigoler et se détendre. Nous réservons à nos convives quelques idées pour renforcer les liens au sein de cette communauté ; stay tuned !
Quant aux modérateurs, la cheffe d’orchestre pendant ces deux jours est notre ambassadrice en Autriche, Judith Ertler, experte en recrutement dans le secteur et professeure à l’international du tourisme médical et du bien-être.
Tammy Pahel, qui est à la tête d’une délégation des États-Unis, modérera des tables rondes composées par des participants de cette délégation.
Mark Smith, rédacteur adjoint chez European Spa Magazine fera partie également des modérateurs des tables rondes.
Peux-tu nous parler des premiers intervenants de cette édition ?
À chaque édition, nous prenons à cœur faire appel à des experts renommés dans le secteur venant de différents pays pour partager avec les participants leur savoir-faire, leçons tirées de l’expérience, études de cas et vision sur la thématique de l’édition.
Pour aborder les différents angles de la thématique de cette édition « Intégrer le bien-être mental dans l’écosystème du Spa », Vladi a pris soin de sélectionner de nouveaux intervenants, extrêmement pertinents (ou pointus) : PDG des chaînes hôteliers, médecins, créateurs de méthodes thérapeutiques, spa managers, spécialistes design. Nous parleront du bien-être mental d’un point de vue lié à leurs métier et milieux respectifs. Si vous ne voulez pas rater l’annonce officielle de la liste de conférenciers, inscrivez-vous vite à notre newsletter.
Et des questions plus personnelles…
Quelle est la cause qui te tient le plus à cœur ? Pour laquelle tu bats au quotidien ?
Depuis 2019, je me suis engagée pour la cause de la réduction de déchets avec l’association Zéro Waste Paris qui lutte pour réduire les déchets et le gaspillage à la source. Nous sommes rattachés à l’association nationale Zero Waste France, qui a une centaine de groupes locaux implantés partout en France.
Le geste écolo que tu aimerais voir chez plus de nos concitoyens ?
Apporter ses contenants et couverts pour prendre leurs repas à emporter. Nous avons tous un tupperware, et ce n’est pas trop compliqué de le prendre dans nos sacs à main ou sacs à dos.
Le geste écolo que tu n’arrives pas encore à faire ?
Arrêter de prendre l’avion pour des destinations pas si loin de Paris !
Consommation vertueuse, qu’est-ce que cela signifie pour toi ?
Elle signifie la prise de conscience que les ressources sur terre sont limitées, ainsi il faut les consommer avec respect. Après cette prise de conscience, chacun, à son échelle, doit intégrer des gestes dans son quotidien pour préserver ces ressources et mutualiser leur exploitation. C’est le pouvoir du collectif qui nous fera gagner le combat.
Aurais-tu des recommandations pour notre industrie ?
J’en ai deux.
1. Pensez à la réduction de déchets et non pas au recyclage. Les produits à usage unique, et je ne parle pas uniquement du plastique, vont très souvent dans la poubelle d’ordures ménagères.
2. Ensemble, on ira plus loin. Soyons solidaires et travaillons main dans la main pour faire avancer le secteur. Un jour, nous arriverons à mutualiser les ressources nécessaires par tous les acteurs de notre industrie.
Et pour mieux te connaître …
Ton premier métier ?
Traductrice arabe-anglais au bureau de mon père qui était un promoteur immobilier en Syrie.
Celui que tu aurais aimé exercer ?
Dentiste ! Je prends extrêmement soin de mes dents pour éviter d’avoir plus d’un rendez-vous par an, et à chaque fois je me demande comment ils font pour exercer ce métier au quotidien.
Quelles langues parles-tu et quelle est celle qui te ressemble le plus ?
Je parle arabe, anglais, français, et espagnol. Aujourd’hui, avec l’enthousiasme que j’ai pour mon travail et ma cause, la colère qui m’envahit en voyant les injustices dans ce monde et l’amour profond que je porte à ma famille, amis et entourage, seule langue arabe, tellement riche en vocabulaire et en syntaxe, peut m’accompagner pour traduire toutes ces émotions en mots puissants et impactants.
La culture sauvera le monde … Qu’est-ce que cela t’inspire ?
Sans démocratisation de la culture, il n’y a pas de vraie démocratie dans le sens large. La culture est une arme puissante et c’est la raison pour laquelle elle se trouve monopolisée par une certaine catégorie dans nos sociétés. Celui ou celle qui la rendra accessible détient la clé pour sauver le monde.
Ton plat préféré ? Et la recette de cuisine que tu veux bien partager ?
Si j’ai le luxe de choisir un plat parmi toutes les cuisines du monde, je choisis la pizza.
Ce que j’aime partager à chaque fois on me parle de la cuisine du Levant, est la recette de Fatteh, un plat simple que nous mangeons au petit déjeuner :
2 pains libanais, grillés au four et coupés en petit morceaux
400g de pois chiche cuits, mélangés avec du sel, poivre et cumin
500g du yaourt à la grecque mélangé avec une gousse d’ail
Des pignons de pin cuits à la poêle avec de l’huile d’olive
Verser les ingrédients dans l’ordre dans un grand pyrex comme un tiramisu, et bon appétit.
Quelle est ta phrase favorite en français ?
« Sauter du coq à l’âne » une phrase qui cite 2 animaux que j’aime beaucoup et qui incarne vraiment le sens de « ça n’a rien à voir ».
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Propos recueillis par Marie-Paule Leblanc-Peru Présidente bénévole Spa-A.
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