Et si bien des nouvelles technologies étaient issues du dépresso Massage ?
Quel n’a pas été mon étonnement quand Jean-Jacques Gauthier a expliqué que Icoone travaillait en Dépresso-Massage. Mais qu’est-ce à dire ? On a voulu en savoir plus sur le dépresso-massage et Jean-Jacques a bien voulu nous répondre.
Quelle est la définition du dépresso massage ?
Le dépressomassage est une technique de massage instrumentale alliant massage et dépression, réalisant une mobilisation tissulaire par aspiration plus ou moins facile à réaliser assimilable à la technique manuelle du pincer-rouler ou palper-rouler (variante des techniques de Jacquet-Leroy, de Wetterwald ou de l’étirement orthodermique de Morice) associée à une dépression.
L’efficacité de la méthode reste néanmoins conditionnée à la performance de la technologie utilisée et la parfaite maîtrise de la technique par un praticien qui doit être formé.
La technique est aujourd’hui commercialisée sous diverses appellations protégées, utilisant des technologies voisines ou différentes mais aux effets physiologiques comparables et /ou complémentaires, la dernière en date la M.M.S.A. Multi Micro-Stimulation Alvéolaire : Icoone de Allcare Innovations – Endermologie : cellu M6, Mobilift, M6 LPG – Vacuodermie : TV12, MV21 Euréduc – Dermotonie : Skintonic SFK ou Skinexians technology.
Quels en sont les objectifs ?
Les actions principales de ces techniques sont les effets drainants, défribrosants, vascuralisants (hyperémiants), tonifiants, assouplissants, décongestionnants, hypoesthésiants, sédatifs, etc…
De la cicatrice disgracieuse, à l’action sur les zones cellulitiques, en passant par l’action de drainage et de vascularisation des membres inférieurs, de récupération sportive, de lutte contre la douleur, d’action sur certaines dermalgies, le dépressomassage s’affiche comme une technique de pointe utile dans bon nombre de désordres esthétiques, thérapeutiques ou de confort/bien-être.
Un peu d’histoire pour mieux comprendre …
L’ancêtre de la méthode est certainement la pose de ventouses à visée thérapeutique utilisée aussi bien par les Chinois (action sur les points d’acupuncture), les Grecs, les Indiens ou les Arabes, et citée par Hippocrate dans «L’art de guérir». C’est aussi l’utilisation de ventouses, à visée décongestionnante depuis le Moyen Âge, en associant cupules en verre avec coton et alcool pour faire une aspiration.
Le principe de base, avec plus ou moins de succès, était donc de faire le vide dans une ventouse avec pour but de décongestionner les zones douloureuses par aspiration (afflux sanguin et libération d’endorphines).
Les utilisations étaient alors plurielles (maladies respiratoires, viscérales, dermatologiques, rénales…) mais la découverte des antibiotiques et des sulfamides a sonné le glas de ces techniques ancestrales dans la deuxième moitié du vingtième siècle.
Aujourd’hui, qu’est-ce devenu ?
La technique instrumentale du dépressomassage, apparait dans les années 80 (technique LPG ou Skintonic), avec l’invention de machines permettant un déplacement (rouleaux, billes) de la zone d’aspiration et une intensité de dépression variable, permettant ainsi de réaliser un véritable pincer-rouler mécanique à dépression modulable. La technique a largement évolué depuis 40 ans et les champs d’application de la méthode se sont considérablement agrandis.
La raison du succès de la technique instrumentale a certainement été l’arrivée dans la sphère esthétique, avec une cible « minceur », parallèlement au domaine médical. Le dépressomassage s’affiche aujourd’hui au confluent de la beauté, du bien-être, de la santé et de la thérapeutique. Ce massage concerne donc tous les champs d’application du massage manuel (voire plus), en modulant ses effets et donc son efficacité selon les technologies.
Qui peut pratiquer ?
La question du praticien apte à dispenser cette technique est parfois posée. En effet, compte tenu du large spectre d’indications, plusieurs professionnels sont certainement à même d’intervenir mais il est important de préciser que la technique ne relève pas uniquement de la seule compétence des esthéticiennes diplômées comme il est parfois avancé.
Rappelons qu’à l’arrivée des machines de dépressomassage, seuls les masseurs kinésithérapeute DE (seuls professionnels du massage reconnus à l’époque) étaient les référents aptes à pratiquer ces soins. Le dépressomassage ne relevant pas, par ailleurs, strictement de la définition du soin esthétique.
Avec l’arrivée, dans les années 2000, du champ de pratique du massage non thérapeutique, la technique du dépressomassage s’est donc ouverte à d’autres praticiens dont les esthéticiennes, les masseurs, les spa praticiens, les agents thermaux ou les praticiens de thalassothérapie. En résumé, à tous les professionnels du secteur santé, bien-être, beauté compétents et formés aux techniques de massage et de dépressomassage. Naturellement, ces professionnels n’ont pas mission d’intervenir sur une indication thérapeutique qui relève du domaine médical et des praticiens habilités (ex : M-K DE).
En d’autres mots …
Technique de grand intérêt largement diffusée et utilisée pour ses résultats pertinents dans l’univers du bien-être, le dépressomassage, notamment dans ses dernières innovations n’en reste pas moins très souvent connu sous l’appellation d’une marque commerciale et inconnu du grand public sous sa véritable dénomination.
Propos de Jean-Jacques GAUTHIER
Amphorm Consulting
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