A la rencontre de Cécile Guislain de LUNO 21 : le bien-être en conscience !

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A la rencontre de Cécile Guislain de LUNO 21 : le bien-être en conscience !

 

« Ce n’est pas parce qu’on fait une thalasso une fois par an qu’on va aller mieux. Le bien-être, c’est de se donner du temps. »

Cette citation de toi, c’est du bon sens tout simplement, mais nous nous rendons vite compte que se donner du temps devient un vrai luxe, surtout lorsque l’on est entrepreneur comme toi, et cette phrase résonne en chacun de nous car elle correspond parfaitement à ce que nous vivons au niveau des acteurs du wellness : on s’occupe des autres, mais on ne sait pas prendre assez de temps pour soi, s’écouter.

Je voudrais revenir sur ton parcours, car tous ne te connaissent pas, et pour expliquer comment Luno propose non une technologie, mais bien des protocoles associés et une approche différente, il faut revenir à ton histoire, comment on passe d’infirmière à entrepreneuse du bien-être…

Comment on passe d’infirmière à entrepreneuse du bien-être…

J’ai commencé infirmière en oncologie. Avec des adultes. Puis des enfants. Et avec leurs parents qu’il faut aider à tenir debout. J’ai appris qu’on ne sauve pas, on accompagne. Et qu’on ne peut accompagner les autres qu’à condition d’avoir appris à s’écouter soi-même.

 

Il me semble que tu as dit : ils m’ont apporté plus que ce que moi je leur ai apporté.

Qu’est-ce à dire ?

C’est une vérité fondamentale. Quand on accompagne des personnes en fin de vie ou dans des épreuves majeures, on se retrouve dépouillé de toute superficialité. Ils m’ont ramenée à l’essentiel : la présence, l’écoute, l’authenticité. Ils m’ont enseigné une forme de sagesse et de priorités qu’aucune formation ne m’aurait transmise.

 

S’écouter soi-même, qu’entends-tu par-là ?

Qu’est-ce que cela signifie ? Et comment on fait quand on a été élevée dans le « faire plaisir », faire du bien ?

S’écouter, c’est prendre le temps de ressentir, de faire une pause avant d’agir, de sentir si quelque chose est aligné ou non avec qui l’on est. C’est difficile quand on a été conditionnée à faire plaisir, à s’effacer. Mais à un moment, si on ne le fait pas, le corps prend le relais : insomnies, douleurs, fatigue chronique. Il faut alors réapprendre à se prioriser.

 

Tu as quitté le soin à un moment donné. Que s’est-il passé ?

Au bout d’une dizaine d’années, j’ai reconnu mes limites. Je ne dormais plus. Je rentrais chez moi avec le corps plein des histoires des autres. Mon mari m’a dit : « Tu ne peux plus. » Il avait raison. Mon empathie était devenue une surcharge. Il a fallu que je coupe pour survivre.

 

Et tu t’es tournée vers un domaine radicalement différent…

Oui, vers la comptabilité. J’avais besoin de neutralité, de structure, de chiffres. C’était ma manière de reprendre le contrôle, de mettre une distance avec l’émotionnel. Ça m’a permis de me réparer autrement.

 

 

Et cette parenthèse t’a finalement servi dans ton parcours d’entrepreneuse ?

J’imagine que cela t’a aidée par la suite pour bien contrôler ton business ? Rien n’est jamais vain…

Complètement. Grâce à cette phase, je suis devenue exigeante avec les chiffres, la rentabilité, la gestion. Ce n’est pas glamour, mais c’est fondamental. On ne peut pas bâtir une entreprise humaine sur du flou. J’ai appris à structurer, à analyser, à prévoir. J’ai développé une rigueur qui me sert chaque jour dans la gestion de Luno. La rentabilité, la croissance, les indicateurs… c’est indispensable si on veut que l’impact dure.

 

Peux-tu préciser où c’était ? Comment ? Quelle était ton intention et plus particulièrement, comment tu en es arrivée à vouloir implanter des technologies, plutôt que des massages classiques ou réflexologie ?

Ce centre, je ne l’ai finalement pas créé, mais le projet a été un tournant décisif. Mon intention était de concevoir un lieu où les personnes pourraient venir se reconstruire, physiquement, émotionnellement, avec douceur et respect. Un espace pour retrouver son corps, sa dignité, après un trauma ou une longue maladie. En menant ce projet, j’ai exploré beaucoup de pratiques, manuelles et technologiques. Et ce que j’ai compris, c’est que l’un ne remplace pas l’autre. Je ne favorise pas la technologie au détriment du toucher ou du lien humain : je crois fermement à la complémentarité. Les mains savent être justes, la machine sait être précise. Ensemble, elles peuvent créer une expérience de soin plus profonde, plus adaptée, plus respectueuse. Ce constat a été le déclic de mon engagement dans la distribution de solutions innovantes.

Comment travailles-tu sur les émotions alors ?

J’intègre un travail de respiration, de verbalisation, de reconnexion au corps. Les technologies sont des catalyseurs, mais le coeur reste la relation, la présence, la capacité à créer un espace sûr pour que les émotions puissent émerger, être entendues, traversées. Ce qui m’a convaincue, c’est aussi la façon dont ces technologies agissent sur un plan énergétique. Par exemple, la Waves 21 stimule certaines zones réflexes liées aux organes et aux émotions, ce qui permet un véritable relâchement émotionnel. Le corps parle, même sans mots, et ces technologies l’aident à se réguler, à libérer ce qui est figé. C’est un travail profond, subtil, mais très concret dans les effets observés. Elles ouvrent un espace que les mains seules n’atteignent pas toujours, et vice versa.

 

Qui sont tes clients ? Entre Belgique, France, Suisse… Tu dis souvent que tes partenaires peuvent être esthéticiennes, kinés ou … Pourquoi choisissent-ils la technologie Luno ?

Mes clients sont des professionnels du soin, du bien-être, mais aussi des lieux haut de gamme où l’expérience client est centrale. Ils choisissent Luno pour trois raisons : l’efficacité mesurable des technologies, le respect du corps, et l’accompagnement que nous proposons. Ils ne sont pas livrés à eux-mêmes, on construit ensemble.

 

La formation n’est-elle pas essentielle ? Qu’est-ce que tu privilégies alors ?

C’est le nerf de la guerre. On ne transmet pas seulement un protocole, on enseigne une posture, une façon d’être. Je privilégie l’expérientiel, le ressenti, les mises en situation. Et j’insiste toujours : la technique, c’est 50 %. L’autre moitié, c’est l’intention, la présence, la qualité de l’écoute.

 

Quelles sont les technologies Luno que tu proposes en France ? Pourquoi le nom de Luno 21 ?

Luno 21, c’est l’idée qu’il faut 21 jours pour initier un changement. Nous proposons : Cryo 21, Waves 21, Easy 21, et Chromo IOS 21. Chaque technologie a son champ d’action, mais toutes partagent une même philosophie : respecter le corps, accompagner en douceur mais en profondeur. Notre vision ? La plénitude de la lune : toujours imparfaite, mais sublime. Elle incarne ce que nous croyons du soin et de l’humain : l’équilibre naît de l’acceptation, de l’ombre et de la lumière. C’est cette beauté non lisse, mais vibrante, que nous cultivons.

Quel est donc votre point de différence chez LUNO (USP ?)

Nous faisons le lien entre la performance des technologies, la conscience du corps, et la dimension émotionnelle. Le tout dans un cadre exigeant, bienveillant, et humain. Ce qui nous distingue, c’est notre volonté assumée de sortir des logiques de volume et de banalisation. Nous avons fait le choix de la rareté, de l’exceptionnel. Nos dispositifs ne sont pas destinés à être partout, mais là où ils font sens. Nous préférons travailler avec des partenaires qui partagent nos valeurs : exigence, éthique, sensibilité à l’humain. Notre démarche commerciale est à contre-courant : pas de promesses tapageuses, pas de course aux chiffres, mais une volonté profonde de transformer le soin en expérience consciente. Et cela passe par une relation vraie, durable, engagée avec chaque professionnel qui intègre Luno.

 

Qu’est-ce qui te guide ? Comment abordes-tu tes différentes vies ?

Je suis guidée par la recherche de sens. Chaque étape de ma vie a été une forme de mue. J’aborde chaque nouvelle phase avec la question : est-ce que je suis encore alignée ? Si non, j’ajuste. Et je recommence.

 

Tes secrets pour accepter ce qu’on ne peut changer ?

L’acceptation passe par l’accueil. Nommer, ressentir, laisser passer. C’est un chemin. Et puis, savoir que l’on est en mouvement. Ce qui semble figé aujourd’hui peut évoluer demain.

Comment te ressources-tu ?

Je me ressource dans la nature, en silence, en marchant. Le Portugal est devenu mon refuge. La mer, les collines, les odeurs. Je coupe tout. Et j’écoute ce qui reste.

 

Comment te définis-tu ?

Je suis une nomade enracinée. J’ai besoin de mouvement, mais j’ai mes piliers : ma famille, mes valeurs, mes amis.

 

Si je dis de toi : « Une nature enthousiaste et bouillonnante, impulsive et tellement empathique avec une forte intuition mais aussi une humanitaire équilibrée qui n’a pas fini de nous surprendre», qu’en penses-tu ?

(Rires) Je dirais que tu n’es pas loin ! Il manque peut-être le mot « stratège ». J’aime créer, bousculer, mais toujours avec un plan.

 

Une femme féminine et féministe ?

Féminine, oui, pleinement. Féministe, dans le sens où je veux que chaque femme puisse choisir sa voie, sa manière d’être, sans injonction. Mais je veux rester une femme !!

 

Quel titre donnerais-tu à un roman sur ta vie ?

« Celle qui changeait de peau sans jamais perdre son feu ».

 

Le meilleur précepte pour vivre notre meilleure vie ?

Vivre avec intention. Choisir ce qu’on nourrit, ce qu’on laisse entrer, ce qu’on laisse partir. Et ne pas confondre activité et alignement.

Le conseil pour construire ensemble le wellness de demain ?

Dépouiller le bien-être de ses artifices. Revenir à l’écoute, à la présence, à la responsabilité. Accompagner avec exigence, mais sans ego.

 

Une lecture ou une personne qui a guidé ta réflexion ?

Viktor Frankl. Son approche de la résilience par le sens m’a bouleversée. Trouver un pourquoi transforme toute souffrance. Sa vision m’accompagne dans ma pratique du soin : il ne s’agit pas seulement de soulager un symptôme, mais d’aider la personne à retrouver une direction, une cohérence, une raison d’avancer. Ce n’est pas le confort qui guérit, mais la conscience. Chez Luno, nous accompagnons cette reconnection au sens à travers des outils qui parlent au corps, à l’émotion, à l’âme. Comme Frankl, je crois qu’on peut tout traverser, à condition de ne pas être seul et de sentir que ce qu’on vit a une valeur. Notre travail, c’est de remettre de la valeur dans ce qui semblait perdu.

 

Une philosophie dont tu te sens proche ?

Le stoïcisme. Prendre la maîtrise sur ce qui dépend de nous. Lâcher le reste. Et j’y ajoute la solitude choisie, comme Oppenheimer. Un espace de clarté, de conscience. Ce n’est pas fuir le monde, c’est mieux y revenir. J’aime la pensée d’Oppenheimer, pas uniquement le scientifique, mais l’homme tiraillé entre rigueur, responsabilité et intériorité. Ce qu’il incarne, c’est cette capacité à se retirer du tumulte pour penser juste, loin des réactions impulsives. Il savait que la solitude, choisie, pouvait devenir un outil de clarté. Dans ma vie comme dans ma pratique, je considère que prendre du recul est un acte de puissance. Écouter en silence, agir avec mesure, créer sans bruit. Cela demande du courage, parce que cela va à contrecourant. Mais c’est dans cet espace dépouillé qu’on retrouve l’essentiel : ce qui compte vraiment. C’est aussi ce que j’offre à travers Luno : un espace pour ralentir, ressentir, s’aligner, pour que chaque transformation parte de l’intérieur et non de la surface.

Quel est le geste que tu fais pour la planète ?

Je fais le choix de la frugalité : je réduis, je réutilise, je simplifie. Luno refuse l’obsolescence, s’engage pour le local, et responsabilise ses partenaires.

 

Le luxe dont tu ne pourrais te passer ?

Le silence. Un silence habitable. C’est là que je décide vraiment.

 

Un dernier mot ?

Que la vulnérabilité n’est pas une faiblesse. C’est une force calme. Une porte vers la transformation.

 

 

Retrouvez une interview complète de Cécile Guislain sur Forbes.fr : sur ce lien.

 

Propos recueillis par Marie-Paule Leblanc-Peru Présidente bénévole Spa-A.

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Marie_Paule Leblanc_Péru

Présidente bénévole Spa-A. — Un parcours de plus de 35 ans à la direction internationale de produits cosmétiques et hôtellerie, dans le développement commercial et marketing. Shiseido, Yves Saint-Laurent, Dior, Thierry Mugler, Clarins, Pure Altitude et le groupe SIBUET ont marqué mon appétence pour le luxe et l'authenticité, en France comme à l'international. Executive Coach formé HEC, pour mettre l'humain au coeur des métiers. Désormais dans la transmission pour fédérer les équipes et passer le relais auprès de nos jeunes soucieux de rejoindre le monde du spa.

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