Après l’épigénétique, le biohacking n’est pas qu’un phénomène de mode.
Assister à une intervention de Valérie Espinasse est toujours un moment de bonheur.
J’aime son optimisme, surtout quand elle vous explique qu’il n’y a pas de fatalité, que vous avez le pouvoir de changer les choses, et que le moindre petit changement peut avoir une influence sur votre santé. Cela me fait penser à ces fumeurs que l’on encourage à stopper et pour qui, chaque arrêt du tabac, même temporaire est déjà une petite victoire.
Le bio-hacking est-il la suite logique de l’épigénétique ?
J’ai voulu comprendre et il me paraissait intéressant de partager avec vous quelques notions, au moment où vous ne pouvez ouvrir un magazine féminin sans que l’on vous en parle.
Ma référence, en matière d’épigénétique, c’est La Symphonie du Vivant de Joël de Rosnay, où il nous explique comment notre comportement agit sur l’expression de nos gènes.
Comment vivre mieux plus longtemps ? Voici ce que j’en avais retenu : manger mieux comme le régime méditerranéen, avoir une activité physique régulière pratiquer la méditation ou la cohérence cardiaque, et tisser du lien social. Chez Spa-A, aucun doute, nous tissons bien du lien social, et si cela prime sur le reste, nous devrions donc vieillir heureux.
Aujourd’hui, le biohacking semble reprendre ces piliers, mais avec un axe supplémentaire, qui serait la micronutrition. Valérie Espinasse, Docteur en pharmacie, Diplômée de micronutrition et de médecine prédictive et préventive et fondatrice de Méthode Espinasse a bien voulu nous expliquer.
Quels sont les piliers du biohacking ?
Il a été déterminé que les 4 piliers du biohacking sont :
- La nutrition
- L’activité physique
- La cohérence cardiaque / relaxation
- La micronutrition
Le biohacking, c’est l’incidence de notre environnement ( les 4 piliers) sur notre état de santé.
C’est une connaissance récente, en pleine évolution, dans la lignée de l’épigénétique.
Elle s’attache à mesurer des paramètres médicaux ( bilans biologiques, échographie, IRM,…) à la suite de certaines actions ou modifications environnementales.
Ces 4 piliers permettent de prendre le pouvoir sur notre état de santé et, dans certains cas, d’infléchir la génétique.
On ne parle plus du lien social ?
Il est difficile de quantifier par des études scientifiques l’incidence du lien social ou son absence sur des paramètres médicaux quantifiables.
Néanmoins, on pourrait le rentrer dans le pilier relaxation !
Comment notre environnement modifie des paramètres génétiques ?
Pour rappel, notre environnement est : l’alimentation, l’activité physique, la cohérence cardiaque et la micronutrition !
Pour l’alimentation et la micronutrition, ils nous apportent les nutriments et micronutriments indispensables à la sécrétion des hormones, des neuro-médiateurs, des immuno-globulines et tant d’autres. Les micronutriments étant indispensables à l’ensemble des fonctions métaboliques de notre organisme. Etc etc …
Pour l’activité physique, au-delà de la mobilité et du système cardio-vasculaire, et la cohérence cardiaque/ méditation, ils permettent la régulation des systèmes immunitaires, des neuro-médiateurs cérébraux et tant d’autres réactions chimiques indispensables à une bonne homéostasie corporelle.
Dans tous les cas, ce sont des sécrétions chimiques qui vont interagir avec notre ADN au niveau des terminaisons épigénétiques avec des conséquences bénéfiques ou néfastes, dans le cas contraire.
Est-ce à dire que l’alimentation seule ne peut nous apporter toutes les réponses ? La solution n’est plus que dans l’assiette ?
La solution est toujours dans l’assiette puisque l’alimentation est un pilier du biohacking mais pas seulement !
Il est donc important de comprendre qu’il est indispensable d’associer ces 4 piliers pour améliorer son état de santé.
Parle-nous des modifications transgénérationnelles ?
De nombreuses études génétiques ont permis de comprendre qu’une modification génétique acquise par un ascendant pourra être transmise dans l’ADN de sa descendance, avec une expression dominante ou récessive.
Ce sont des connaissances extrêmement intéressantes qui permettent de comprendre des états de santé, sans cause apparente, et de mettre en place des modifications de l’environnement pour les améliorer.
Cela peut nous permettre de comprendre l’incidence de notre génétique sur notre état de santé.
Quels sont les paramètres génétiques qui peuvent être modifiés ?
On considère que, hors les maladies génétiques rares, l’incidence de la génétique sur l’état de santé est d’environ 40%, quelques soit les paramètres.
C’est extrêmement positif car cela veut dire que l’environnement intervient à 60% sur notre état de santé.
Il est donc possible d’inverser les conséquences d’une hérédité si l’on agit sur le mode de vie.
Comment mieux manger pour aller mieux ?
Les grands principes d’une alimentation hygiénique restent valables : manger de saison, des produits frais et locaux, en minimisant la ration de sucre.
Mais je pense que l’on va vers une personnalisation de l’alimentation et l’IA nous sera d’une grande utilité si elle est utilisée à bon escient !
A titre personnel, je réfléchis et je travaille déjà dessus.
On assiste à une envolée des compléments alimentaires. Quand on voit que ce sont les Américains les premiers qui ont fait la part belle à ces compléments, on s’interroge … Tous ne se valent pas. Quelles sont tes recommandations en matière de compléments alimentaires ?
La comparaison avec les USA n’est pas bonne, si je peux me permettre, car leurs compléments alimentaires sont essentiellement des suppléments vitaminiques/ anti-oxydants à doses élevées.
En France, et en Europe, nous avons un héritage thérapeutique en phytothérapie.
Je suis bien placée pour vous en parler car je suis Docteure en pharmacie et je peux vous dire que pendant nos études nous étudions les plantes pendant de longues années !
Ce qui fait que nous avons sur le marché des compléments alimentaires à base de plantes, de vitamines, etc et c’est ce qu’on appelle aujourd’hui la micronutrition qui est à but thérapeutique.
Mes recommandations pour un « bon » choix des compléments alimentaires : idéalement fabrication française par soucis d’une réglementation rigoureuse. Mais ça ne suffit pas, la lecture de la composition est indispensable avec l’absence d’additifs.
Parle-nous de la Méthode Espinasse
METHODE ESPINASSE est le fruit de mes plus que 20 ans d’expérience auprès de milliers de patients en santé personnalisée et biohacking que je nommerai IE (Intelligence Espinasse).
J’ai développé une gamme complète de 16 compléments alimentaires que j’ai entièrement formulée sur la base de ma double expertise : Dr en pharmacie et micronutritionniste.
Mais j’ai voulu y apporter ma vision de la santé avec la PERSONNALISATION.
C’est pourquoi j’ai développé (2 ans de développement) un outil digital nommé « BILAN 361 » qui permet, une fois le besoin sélectionné, d’accéder à un questionnaire spécifique pour chaque besoin et une fois le questionnaire terminé d’obtenir des conseils personnalisés :
Une combinaison de 3 compléments alimentaires avec leur posologie associée à
Une cure diététique spécifique au besoin du client.
METHODE ESPINASSE c’est la micronutrition personnalisée, grâce à l’IE.
Mais nous travaillons déjà sur un outil digital grâce à l’IA.
De plus en plus, se développe une approche santé dans le wellness. Thalazur prône l’épigénétique pour ses cures, les retraites fleurissent ici et là… Comment vois-tu ce phénomène ?
C’est l’avenir car la longévité est au centre des demandes, au sens vivre longtemps et en bonne santé.
Les connaissances avancent vite dans ce domaine de l’épigénétique et du biohacking et c’est pourquoi je pense qu’il est essentiel de les intégrer au sein des thalasso, et dans le wellness, pour permettre de recentrer la santé au cœur de ces établissements mais autrement grâce à la personnalisation et des prises en charge globales du corps et de l’esprit.
Si je comprends bien, pour tous les établissements qui souhaitent implanter Méthode Espinasse, il suffit qu’ils te contactent directement ?
Bien sûr ! Sur www.methode-espinasse.com dans la rubrique « Devenez distributeurs ».
Avec une précision, l’outil digital a été pensé pour pouvoir être utilisé, sans aucune compétence préalable, par les clients et par les praticiens/nes.
De plus, une formation initiale des équipes est prévue puis régulièrement à la demande.
Propos recueillis par Marie-Paule Leblanc-Peru Présidente bénévole Spa-A.
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